Les néobanques sont des banques dont l’offre se résume principalement pour l’heure à un compte courant, une carte bancaire et une application mobile. Ces acteurs sont français (Orange Bank, C-Zam, Nickel) ou étrangers (N26, Revolut), des Fintech (Anytime, Qonto, Monaize, etc.) ou des comptes bancaires mobiles lancés par les établissements bancaires (Eko by CA du Crédit Agricole, Enjoy des Caisses d’Epargne). Leur multiplication perturbe la réflexion au moment de choisir sa banque mobile. Voici un rapide comparatif des néobanques avec en point d’orgue le choix numéro un de la rédaction. Bonne lecture !
Plusieurs acteurs de nature disparate sont regroupés derrière l’étendard des néobanques ou de banques mobiles. On y retrouve pêle-mêle des anciennes Fintech qui aspirent à devenir des banques, des marques commerciales d’établissements bancaires et des comptes mobiles sans banque. Pour vous aider à vous y retrouver dans ce maquis des néobanques, voici quelques une des principales banques mobiles à connaître :
Avec plus d’un million d’ouvertures de comptes, Nickel est parvenu à se faire une place dans le secteur bancaire. Ce service est créé en 2012, se positionnant clairement comme une alternative au compte bancaire traditionnel. L’offre de Nickel dénote dans sa forme puisque les clients la souscrivent dans une borne située chez des buralistes agréés.
Accessible à tous, sans condition de revenu, Nickel propose un compte courant, une carte bancaire MasterCard et un RIB. L’offre est payante : 20 euros par an. Le succès est tel que Nickel attire les convoitises, BNP Paribas rachetant le compte sans banque en avril 2017. L’offre séduit donc par son accessibilité et la rapidité de souscription (5 minutes).
Au printemps 2018, Nickel lance Chrome (30 euros par mois) afin de capter une clientèle de voyageurs et de touristes qui apprécient les cartes bancaires haut de gamme.
Si les commissions de change lors des retraits et paiements en devises sont gratuites, chaque retrait d’argent chez son buraliste coûte 0,50 euro (1 euro par retrait à un distributeur automatique de billets).
Carrefour Banque décide de commercialiser le coffret C-Zam en avril 2017. Les clients peuvent l’acheter en libre service dans les magasins de l’enseigne pour la somme de 5 euros. Le coffret contient notamment une carte bancaire que le souscripteur n’a plus qu’à activer pour faire fonctionner son compte courant.
L’offre est payante (1 euro par mois) et repose sur le triptyque compte courant, carte bancaire et application mobile. Le compte sans banque n’autorise ni découvert bancaire ni virement en dehors de la zone SEPA ni chéquier.
La néobanque N26 dispose d’une licence bancaire en Allemagne. Autrement dit : la banque mobile est une véritable banque qui développe depuis 2017 en France trois offres commerciales : N26 standard (gratuite), N26 Black (9,90 euros par mois) et N26 Metal (16,90 euros par mois).
La néobanque cible particulièrement les adeptes des nouvelles technologies en multipliant les fonctionnalités pratiques sur son application mobile. Elle facilite aussi la vie des voyageurs avec par exemple les paiements et les retraits par carte sans frais dans toutes les devises. Sans compter l’offre N26 Business qui est réservée notamment aux travailleurs non salariés évoluant sous le statut de la micro-entreprise.
L’offre classique promeut aussi un service client dédié, des offres partenaires exclusives et des assurances avec Allianz, le tout gratuitement et sans condition de revenu. N26 propose enfin une solution de crédit à la consommation, fruit d’une collaboration avec la Fintech Younited Credit.
La néobanque britannique Revolut est la concurrente directe à N26 sauf qu’en 2018, elle ne dispose toujours pas de la licence bancaire. Son offre de services est donc restreinte dans les domaines de l’épargne et surtout du crédit. Toutefois, la Fintech revendique 3 millions de clients en Europe et poursuit ses ambitions en s’attaquant à une dizaine de nouveaux marchés en 2019, notamment les Etats-Unis et le Canada.
Revolut est présente dans l’hexagone depuis la fin de l’été 2017. La néobanque formule une offre standard gratuite sans condition de revenus avec IBAN euro et l’accès aux taux de change de devises les plus avantageux. L’offre commerciale est complétée par la formule Premium à 7,99 euros par mois et l’offre Metal à 13,99 euros par mois.
Revolut se démarque aussi par quelques spécificités à l’instar de son intérêt pour certaines cryptomonnaies, la mise en place d’une plateforme de trading sans frais ou la possibilité de gagner des avantages exclusifs en payant avec la carte bancaire Revolut.
L’opérateur historique de téléphonie a lancé sa banque mobile Orange Bank en novembre 2017, revendiquant 200.000 clients conquis lors de sa première année d’existence. Orange Bank propose gratuitement l’accès à un compte courant et à une carte bancaire sans condition de revenus, la gratuité étant liée à une condition d’utilisation du moyen de paiement. Si le client ne réalise pas 3 opérations par carte chaque mois, il doit s’acquitter d’une cotisation mensuelle de 5 euros.
La banque mobile enrichit progressivement son offre d’équipements pour sa clintèle avec déjà la possibilité de souscrire un crédit à la consommation. Orange Bank utilise par ailleurs le conseiller virtuel Djingo, issu de la technologie Watson d’IBM, afin de maximiser ses services numériques via l’intelligence artificielle. Rappelons ici qu’Orange Bank dispose d’une licence bancaire, obtenue au moment du rachat de Groupama Banque.
Les néobanques s’appuient sur des tarifs bancaires très attractifs et sur la qualité de leur application mobile. La gratuité est au cœur de leur stratégie d’acquisition client quitte à creuser les déficits et à interpeller sur la pérennité de leur modèle économique.
Les néobanques répondent surtout à des besoins non pourvus par les banques traditionnelles voire les banques en ligne en termes d’instantanéité et de flexibilité. Elles n’hésitent pas à s’attaquer à des marchés de niche, qu’il s’agisse des voyageurs, des Millennials ou des travailleurs non salariés, tout en supprimant les barrières à l’entrée pour s’adresser à un large public (chômeurs, jeunes, interdits bancaires, etc.).
Surtout, elles refusent de dupliquer le modèle des banques traditionnelles en plaçant le client et l’expérience utilisateur en tête de leurs préoccupations. De ce fait, leur application mobile bancaire est le cœur de leur réacteur nucléaire. Des fonctionnalités sont régulièrement ajoutées pour coller au maximum aux attentes d’une clientèle très en demande. Certaines veulent repenser la gestion des finances personnelles en proposant des outils plus pédagogiques et plus pratiques (consultation du solde en temps réel, paiement mobile, catégorisation des dépenses, personnalisation de la carte bancaire, etc.).
Toutefois, toutes les néobanques ne se ressemblent pas. Bien que racheté par BNP Paribas, Nickel est une alternative qui fonctionne avec un positionnement décalé affiché : celui de proposer des services bancaires chez des buralistes. Vendu en libre service, le coffret C-Zam amène l’ouverture d’un compte courant et la carte bancaire dans les rayons des centres commerciaux.
Ces comptes sans banque n’ont rien à voir avec la stratégie d’Orange Bank qui peut s’appuyer sur son réseau d’agences physiques y compris celui de Groupama Banque. A ce titre, la future Ma French Bank de La Banque Postale s’inscrit plutôt dans cette lignée.
Enfin, les néobanques étrangères N26 et Revolut ont choisi de s’ouvrir à de nombreux marchés pour gagner en taille avec de devenir rentables. Toutefois, Revolut ne dispose toujours pas d’une licence bancaire, demeurant au rang de simple Fintech.
Bon à savoir : selon une étude du cabinet KPMG parue en novembre 2018, le marché des cinq principales néobanques est évalué à 1,5 million de comptes actifs. 85 % d’entre eux sont ouverts chez Nickel, N26 et Revolut, et 34 % d’entre eux ont été ouverts au cours du premier semestre 2018, soit un rythme hebdomadaire de souscription de l’ordre de 23.000 comptes.
Alors s’il ne fallait mettre en avant qu’une seule néobanque, la rédaction de Bankomnia choisirait N26. Tout d’abord, N26 est une véritable banque qui détient une licence bancaire dans son pays d’origine l’Allemagne. Son offre est claire avec une formule standard gratuite sans condition de revenu ni condition d’utilisation de la carte bancaire.
Elle s’est enrichie pour les clients désireux d’obtenir des services bancaires plus importants : N26 Black (9,90 euros par mois) et N26 Metal (16,90 euros par mois). L’application mobile est fonctionnelle et comprend de nombreux outils pratiques. L’agence D-Rating la récompense comme l’établissement présentant la meilleure satisfaction et expérience client en ligne en 2018.
Enfin, N26 tisse des collaborations avec des acteurs tiers performants sur des activités complémentaires : épargne, crédit, assurance. Ces derniers viennent vendre leurs services sur la plateforme N26 en échange d’une simple commission d’apporteurs d’affaires à l’image de Younited Credit (crédit à la consommation) ou de TransferWise (transfert de devises). Ce qui permet à la clientèle d’accéder à toujours plus de services.
Information mise à jour le 22/11/2018